Le réservoir de surpresseur est une cuve métallique installée en série sur les circuits d’eau alimentés par une pompe automatique. Il est aussi appelé "ballon surpresseur", "réservoir eau sous pression", "bâche de surpresseur", ou "cuve de surpresseur".
Quelle est son utilité, quels sont les différents modèles ? Réponse dans notre article.
Utilité du réservoir de surpresseur
Son utilité première est d’éviter le déclenchement bref mais répétitif de la pompe, source d’usure anormale, de dépense d’énergie et de déficit de confort. L’eau étant réputée incompressible, il suffit d’un très faible volume soutiré pour faire passer le circuit de la pression de coupure de la pompe à la pression de réenclenchement.
Une usure anormale de la pompe
La plupart des efforts mécaniques sont accentués pendant la phase de lancement de la pompe. Ainsi, la pression sur les ailettes et les roulements sont au maximum pendant le démarrage.
De plus, chaque moteur de pompe est étudié pour ne supporter, sans dommage électrique, qu’un nombre déterminé de démarrages par heure.
Une dépense d’énergie accrue
Le pic de consommation des moteurs électriques s’établit au démarrage. Il devient dès lors évident que des démarrages répétés augmentent la quantité d’énergie nécessaire à produire un même volume d’eau.
Un déficit de confort
La pression d’eau variant constamment met en défaut la plupart des systèmes de régulation de température. Personne ne peut considérer qu’une douche ou un évier oscillant entre le bouillant et le froid, soit le summum du confort !
Sans réservoir surpresseur, la moindre micro-fuite active la pompe à toute heure du jour et de la nuit. Les nuisances sonores qui en découlent ne sont quelquefois pas négligeables.
3 grands types de réservoirs de surpresseurs
Le corps de cuve est constitué d’acier laqué, galvanisé ou inox.
Cuves simples
Le principe consiste à alimenter et à puiser l’eau par un piquage traversant la base inférieure du réservoir. Ainsi, lorsque l’on envoie l’eau sous pression, l’air emprisonné se contracte dans le volume supérieur jusqu’à atteindre la pression de coupure. L’air se détend ensuite doucement jusqu’à atteindre la pression de réenclenchement.
Avantages des cuves simples :
- simplicité de fabrication ;
- fiabilité sans concurrence ;
- coût d’investissement et d’entretien minimum.
Inconvénients des cuves simples :
- une réserve d’air limitée, donc un volume d’eau disponible faible dans la plage de pressions ;
- impossible de gonfler le réservoir sans risque d’insuffler de l’air dans le circuit, surtout en cas d’arrêt accidentel de la pompe ;
- instabilité des réglages de la plage de pressions (l’air se dissout progressivement dans l’eau) ;
- cuve installée obligatoirement en position verticale.
Cuves à diaphragme
La cuve à diaphragme est composée d’un espace mouillé et d’un espace sec, séparés par une membrane centrale élastique. Lorsque la pression augmente, la membrane se déforme, comprimant l’air contenu dans la partie sèche.
Avantages des réservoirs à diaphragme :
- aucun risque d’introduction d’air dans le circuit ;
- réglage de la pression d’air par gonflage ;
- utilisable en position verticale ou horizontale.
Inconvénients des réservoirs à diaphragme :
- une déformation limitée de la membrane, ce qui oblige à augmenter le volume de la cuve ;
- réparation de la membrane difficile ou impossible ;
- prix encore élevé, malgré l’industrialisation des méthodes de fabrication.
Bon à savoir : pour des raisons sanitaires, les installations à réservoirs à diaphragme sont réservés aux usages non alimentaires (arrosage, WC, lave-linge, etc.). Jamais pour l'eau potable !
Cuves à vessie
Les cuves à vessies sont pourvues d’un réservoir d’eau, souple et extensible, contenu dans la cuve métallique. La très large déformation cette "vessie" permet, d’optimiser les volumes d’eau restitués dans la plage de pressions définie.
Avantages des réservoirs à vessie :
- moins de démarrages de la pompe ;
- fabrication simple, donc moins onéreuse ;
- réglage fin des volumes d’air et d’eau ;
- pas d’air dans les tuyauteries, même en cas d’arrêt de la pompe ;
- remplacement facile de la vessie ;
- montage dans toutes les positions (gain de place).
Inconvénients des réservoirs à vessie :
Ce système de réservoirs de surpresseurs présente peu d’inconvénients par rapport aux techniques concurrentes.
La seule restriction remarquable réside dans les pressions maximales admises, généralement inférieures à 6 bars. Ce seuil est, malgré tout, très supérieur aux pressions d’usage en installations domestiques et certains fabricants proposent des produits plus performants.
Réservoir pour surpresseur : choix réduit, prix en baisse
Les qualités de la cuve de surpresseur à vessie sont telles, que ce système inonde le marché. Il est donc difficile de lui trouver une alternative.
Cet énorme succès commercial n’est pas usurpé, car il repose sur des plus-values techniques et économiques solides et contrôlables.
Elle est à recommander, chaque fois que cela est possible !
Parmi les autres critères de choix :
- Dimensionnement correct de la cuve, au regard de la consommation instantanée envisagée, de la puissance de la pompe et de la place disponible.
- Matériau adapté à l’usage (préférer l’inox, pour l’eau potable).
Prix moyens TTC, hors installation :
- cuves surpresseurs à vessie en acier laqué ou zingué, capacité 50 litres : entre 40 et 70 € ;
- cuves surpresseurs à vessie en inox, capacité 50 litres : entre 100 et 150 €.
Prix indicatif d’une vessie de rechange, qualité alimentaire, capacité 50 litres : entre 30 et 45 € TTC.
Pour en savoir plus :
- Le ballon de forage permet d'avoir une réserve utile d'eau que l'on peut tirer du puits sans que la pompe immergée ne démarre.
- Le surpresseur puits est un ensemble d'équipement comprenant une pompe sous pression et un ballon forage. Il permet d'atteindre un débit d'eau suffisant en toutes circonstances.
- Arroser son jardin gratuitement en puisant l'eau dans un récupérateur d'eau de pluie ou depuis un point d'eau existant est facile grâce à la pompe d'arrosage.