Raccord hydraulique

Sommaire

raccord-joint-outil-plomberie DenBoma / Getty Images

L’expression « raccord hydraulique » désigne deux types de produits à l’usage très différencié :

  • Les raccords et embouts de circuits d’assistance par un fluide (souvent de l’huile) sous haute pression ou très haute pression. Ses principaux domaines d’application sont les travaux publics, l’industrie et l’agriculture.
  • Les différents accessoires tubulaires assurant dans un réseau d’eau, de chauffage ou de gaz, les changements de direction, les dérivations, l’obturation, les aboutements et les branchements aux appareils de service.

Raccords hydrauliques haute pression

Coudes, tés, manchons (mâles et femelles) ou raccords 2 pièces à souder sont constitués d’un corps en bronze, en laiton ou en alliage d’acier (inox, au carbone) et d’un dispositif d’étanchéité (olive, joint conique, joint torique ou joint plat). Ils sont verrouillés à chaque extrémité par un écrou de serrage.

La pression de service et le pas de filetage de ces raccords et les flexibles de raccordement varient selon leur norme de fabrication. Les séries DIN L ou S sont aux dimensions métriques (Ø 6 à 42 mm), les séries françaises peuvent être métriques (Ø 4 à 40 mm) ou au pas du gaz (Ø 1/4’’G à 1 1/2’’G). Ils sont généralement identifiés par le diamètre du tube et le pas du filetage, gravés sur l’écrou.

Il existe aussi des raccords rapides destinés à diviser ou raccorder instantanément des tronçons de réseaux (circuits de freins de remorques, accouplement de machines agricoles).

Attention : seuls quelques diamètres de la série métrique française (8, 10, 12, 15 et 16) sont interchangeables avec les séries DIN L et S. Les installations neuves sont généralement au format DIN.

Raccords hydrauliques de plomberie

On compte des milliers de références de raccords hydrauliques de plomberie, aussi dissemblables qu’un raccord de vidage en PVC à coller et un raccord rapide de sectionnement de circuit de fluide frigorifique de climatisation en inox ou en bronze.

La méthode la plus consensuelle de classification semble répertorier les raccords par matériau de tubes à raccorder, puis à créer des sous-groupes (types de matériau, types de connexion ou types d’utilisations du raccord). Ces sous-groupes sont eux-mêmes divisés en catégories (coudes, té, croix, Y, manchons, mamelons, à écrou tournant, bouchons), puis en sous-catégories (raccords droits ou à réductions, raccords mâle/mâle - femelle/femelle ou mâle/femelle).

Les raccords cuivre/cuivre

Ce sont les raccords traditionnels des réseaux d’adduction de distribution et de vidage des eaux domestiques. Ils sont progressivement remplacés par des matériaux synthétiques, moins onéreux.

Les sous-groupes peuvent être :

  • raccords à visser en bronze, laiton ou inox ;
  • raccords union ;
  • raccords à souder ;
  • raccords à bagues biconiques laiton ou synthétique ;
  • raccords instantanés ou à joints américains.

Bon à savoir : très fiables, les raccords soudés sont les plus utilisés, mais nécessitent une bonne maîtrise des techniques de soudure et de brasure, ainsi que le matériel adéquat.

Les raccords fer/cuivre

Ces raccords hydrauliques sont les interfaces indispensables lorsqu’il s’agit de raccorder des tuyauteries de natures différentes (en l’occurrence en fer et en cuivre).

Ces raccords peuvent être en bronze, en laiton, en inox ou combiner deux métaux (collet battu à souder en tube cuivre et écrou tournant en laiton par exemple).

Bon à savoir : en présence de fer galvanisé, il est prudent d’interposer une protection contre l’électrolyse.

Les raccords fer/fer

Les installations en fer (le plus souvent galvanisé) sont encore utilisées dans les installations nécessitant une bonne résistance mécanique (irrigation aérienne ou chauffage des serres, installations agricoles ou industrielles).

Bon à savoir : fabriqués surtout en fonte malléable, quelquefois en acier noir ou inox, les raccords fer / fer sont limités en diamètres et dotés, pour une meilleure étanchéité, de filetages coniques (sauf pour les raccordements aux appareils).

Raccords de circuits en matières synthétiques

Chaque matériau synthétique possède ses caractéristiques propres. Les raccords sont souvent de même nature, mais il convient de rester vigilant sur les techniques d’assemblages acceptables par chaque matériau.

À titre d’exemple, contrairement aux PVC, pression ou de vidage, les polyéthylènes (PE, PER ou PEX) et les multicouches ne se collent pas. Le PE se soude, mais pas le PER, le PEX ou le multicouche. Les raccords polyamides et les embouts en laiton crénelé, compatibles avec les tubes souples, PE (basse pression ou annelés), PEX et Poly-b, sont à prohiber pour les tubes PE sous pression.

Bon à savoir : il est fortement conseillé d’utiliser, pour les circuits synthétiques, des raccords hydrauliques expressément approuvés par les fabricants de tubes ou éprouvés par l’expérience.

Raccords polyvalents

Pour les petits diamètres courants (12, 14, 16), certaines marques commercialisent des raccords automatiques. Ils sont utilisables sans outillage particulier, sur tous les tubes, rigides ou semi-rigides, lisses : cuivre écroui ou recuit, poly-b, PER, PEX (avec une douille laiton), multicouche, etc.

Bon à savoir : il suffit de pousser, à la main, le tube, coupé perpendiculairement (au coupe-tube) et ébarbé, dans le raccord jusqu’à entendre le « clic » de verrouillage. L’assemblage est terminé !

Raccords flexibles

Les raccords flexibles, à âme synthétique et tresse de force en inox tressé ou en rubans spiralés d’inox agrafés, sont surtout utilisés pour le raccordement des robinets et des appareils de plomberie, de sanitaire et de chauffage. Ils peuvent également servir de dispositif antivibration.

Bon à savoir : ils existent en versions MM, FF ou MF, pour assemblages à joint plat (souvent imperdable), à olives bicones ou à montage instantané, dans toutes les dimensions usuelles.

Raccords spéciaux

Nous terminons cette liste des principaux raccords hydrauliques de plomberie en évoquant des raccords destinés à un usage très spécialisé. Ils peuvent économiser des heures de travail ou assurer une finition irréprochable.

On trouve pêle-mêle :

  • les appliques murales pour fixer et raccorder un robinet ;
  • les rallonges de robinets, qui éloignent l’appareil du mur porteur ;
  • les appliques piquages de lave-vaisselle ou lave-linge ;
  • les supports de robinets auto-perceurs, qui permettent de brancher un robinet en charge ;
  • les raccords en « Y » pour brancher 2 appareils sur le même robinet ;
  • les douilles de purge, pour vider rapidement un circuit ;
  • les raccords antigel, qui protègent l’installation ;
  • les colonnettes de fixation de mélangeur sur les baignoires ;
  • les raccords excentrés ou décalés qui adaptent les sorties murales à l’entraxe du mélangeur ;
  • les raccords transmuraux fourrés qui ménagent la dilatation.

 

Le prix des raccords hydrauliques

Les prix sont aussi variés que le nombre de références et les technologies employées.

Ils s’étalent entre 0,30 € TTC, pour un simple bouchon femelle en fonte, jusqu’à plusieurs centaines d’euros pour un raccord polyéthylène électro soudable de gros diamètre.

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