Caméra d'inspection de canalisation

Sommaire

Tartre canalisations

La caméra d’inspection de canalisation permet de visualiser et souvent d’enregistrer des images vidéo (et/ou des sons) de l’intérieur de réseaux tubulaires, de conduits ou de réservoirs. Sa portée linéaire peut atteindre plusieurs centaines de mètres.

Intérêt de l’imagerie dans la maîtrise des temps, des coûts et des moyens d’intervention

La caméra d’inspection canalisation permet le diagnostic et la localisation très précise de la nature du dysfonctionnement.

Exemple classique des bouchons dans les réseaux d’évacuation

La caméra apporte 2 informations essentielles :

  • Visualisation de la nature du bouchon (agglomération de résidus, corps étrangers, amas de racines, ruptures de tuyauteries…). Cette information majeure conditionne la stratégie d’intervention adaptée.
  • Localisation précise de l’emplacement du problème. L’émetteur embarqué indique, depuis la surface, l’emplacement précis d’intervention. Le dégagement de la tuyauterie se trouve simplifié, les dégâts sur l’environnement limités et les temps d’intervention raccourcis.

Inspection des canalisations après travaux

La caméra d‘inspection est un outil de validation de la qualité d’une intervention. Elle fournit, éventuellement, des preuves de la bonne exécution des travaux sous forme de clichés ou de vidéos, montrant sur 360° l’état des surfaces internes.

Contrôle de l’état de conduits, de réservoirs ou d’appareils

Pour l’inspection des volumes plus importants, on a recours à une caméra d’inspection particulière (endoscope).

Cet outil est utile pour vérifier l’encrassement ou les traces de corrosion sur les surfaces internes d’un appareil, pour localiser l’origine d’une fuite ou pour détecter une défaillance mécanique interne.

Caméra d'inspection de canalisation : caractéristiques

De nombreux éléments caractérisent la caméra d’inspection de canalisation. Ils conditionnent la capacité de l’appareil à répondre aux besoins spécifiques à chaque utilisation.

Le poids

Système nomade, la caméra doit être légère et maniable. Son poids varie en fonction de ses capacités linéaires d’exploration et de la taille de sa tête d’exploration.

Une valise ou un container de transport s’avèrent indispensables.

La longueur d’exploration

Le support de caméra est constitué d’une tige flexible (jonc), de longueur comprise entre dix et plusieurs centaines de mètres. Des appareils plus spécialisés utilisent des techniques différentes (caméra suspendue pour les explorations verticales comme les forages, tige articulée pour les espaces volumineux, etc.).

Un trépied support de jonc manuel ou motorisé est un élément de confort et de gain de temps appréciable.

Le diamètre d’exploration

Chaque appareil est conçu pour fonctionner de façon optimale dans une plage de diamètre entre 25 mm pour le minimum et 600 mm pour le maximum.

Vérifiez que le diamètre d’exploration minimal inclut les traversées de coudes à 90°.

La caméra

Il convient de choisir avec précision les caractéristiques, les performances et la compatibilité de la caméra en fonction de l’usage envisagé.

Il est impératif de contrôler :

  • l’encombrement (longueur et diamètre) ;
  • les performances d’étanchéité (code IP) ;
  • le type de visée (axiale, radiale ou double visée) ;
  • l’angle de vision ;
  • le type du capteur ;
  • la profondeur de champ ;
  • les possibilités du zoom ;
  • la direction, la portée et le mode d’éclairage (emplacement et nombre de LED) ;
  • le type de données renvoyées sur l’écran (affichage du compteur métrique, de la direction, de la température…).

Élément clef du système, la caméra est l’œil de l'opérateur au cœur des conduites.

Le dispositif de localisation

Tous les appareils modernes comportent un dispositif de localisation de la tête. Il s’agit d’un odomètre (compteur de longueur déroulée) ou d’une sonde de localisation radio repérable de la surface.

Attention : ces moyens de repérage sont souvent en option.

La console d’affichage et de commande

De la console d’affichage dépend le confort d’utilisation. Les modèles de base sont équipés d’un poste de commande à main directement connecté au jonc. Il regroupe l’écran de visualisation (entre 3,5 et 5 pouces), les contacteurs de commandes caméra et le système d’enregistrement (sur carte mémoire ou par Wifi). Les plus élaborés sont dotés d’un pupitre séparé de gestion des éléments optiques (joystick caméra), mécaniques, (motorisation du jonc et de l’orientation caméra) et vidéo (écran jusqu’à 12’’, enregistrement, traitement d’image, pression, température…).

Bon à savoir : pour gagner en compétitivité commerciale, certaines caméras d’inspection de canalisation sont commandées depuis un smartphone ou un ordinateur.

Les accessoires

Optionnels ou de série, certains accessoires comportent un intérêt vital (batteries, câbles de connexion, chargeur, notice). D’autres peuvent participer au confort de service (télécommande, fusibles de rechange).

Les accessoires sont les éléments de personnalisation des systèmes.

 

Prix des caméras d’inspection de canalisation

Les prix varient en fonction de la technologie mise en œuvre, du degré de sophistication, de la capacité d’exploration, de la marque et du distributeur.

On trouve sur le marché des endoscopes de quelques mètres, à brancher sur la prise USB d’un PC ou pilotés par un smartphone, pour quelques dizaines d’euros.

Pour une caméra spécialisée autonome munie d’un jonc entre 30 et 60 m, comptez entre 2 000 et 3 000 € TTC, et plus de 10 000 € TTC pour un système spécialisé à tête rotative.

Ces pros peuvent vous aider